dimanche 30 août 2009

Kalas - Kalas



Une production dense et opaque, des riffs heavy as fuck, simples et efficaces : juste ce qu'il faut pour faire un bon disque de stoner. Pour que ce disque soit excellent, vous placez Matt Pike écorché vif ( et privé de guitare) derrière un micro, quelques arpèges clairs et instrumentaux hantés, un sens aigu de la mélodie et des harmonies épiques et un groove venu d'ailleurs. Vous obtenez un rock fiévreux et hautement émotionnel, quelque chose étrangement spatial et intemporel. Il flotte sur cette musique un petit truc indéfinissable, une âme, un souffle, appelez ça comme vous voulez; qui fait que ce disque s'impose sur la platine dès la première écoute et s'y incruste pour longtemps.


samedi 29 août 2009

Kickback - No Surrender



J'ai jamais trop fais gaffe à Kickback. Les 150 passions... , on me l'avait offert, je devais avoir 12/13 ans, je ne connaissais ni le hardcore, ni l'histoire des gaziers, mais le cd est revenu régulièrement lacérer ma platine depuis 10 ans, mine de rien. Alors les retrouver avec du son frais, c'est un peu comme retomber en enfance. Aujourd'hui comme il y à 10 ans, la réputation des mecs je m'en tape un peu. J'écoute bien des hippies, des satanistes et les Arctic Monkeys alors...

No surrender est massif. Massif de par sa haine, sa crasse, ses glaires, ses tripes. Massif parce qu'il grésille, qu'il larsen, qu'il assomme. Il se lance à corps perdu dans la violence sans se faire chier à respecter la moindre étiquette. Le riffing, mis en avant par une production d'enculé (écoutez-le, je ne pense pas trouver de terme plus juste), est réfléchi, toujours pertinent. Les compositions évoluent, se développent et s'étendent jusqu'à l'implosion. Rien n'est basique ou gratuit ici, et tant mélodiquement que dans sa structure, l'album est ciselé, abouti. On ressent la hargne primaire d'Arkangel, la fuite en avant de Converge, le grain de voix d'Integrity mais toujours dilué dans une masse compacte propre au groupe parisien.

En cela, cet album est bien plus que le simple glaviot de merdeux enragés. Il balafre méchamment le paysage musical actuel et marque l'année 2009 du sceau de sa haine.

I hate you motherfuckers.

vendredi 28 août 2009

Arctic Monkeys - Humbug



Le premier album des minets/lads from Sheffield était dansant. Point. Rien de bien folichon, de la fougue boutonneuse, quelques ballades neuneu, bref, pour l'originalité on repassera.
Leur second album m'avait un peu fait tendre l'oreille. Un peu, puisqu'à quelques détails prêt, la recette était la même. Nos pauvres britons du nord exploitaient à grand coup de brit-rock énervé-mais-gentil le filon (plus que rentable) qui les avait vu intronisés relève du rock'n'roll par une presse unanime et toute mouillée. Un peu comme les Strokes, sauf que leur premier album était bon (un détail qui compte).

Et puis il y a ce troisième album. Humbug. Et là, la donne n'est plus du tout la même. Fini la grisaille emmerdante de Sheffield, on embarque pour les Amériques et on va composer dans le désert chez notre pote/producteur/rouquin préféré : Josh Homme. On laisse pousser les cheveux et la barbe, on enfile notre plus beau t-shirt du Sabbath et surtout, on arrête les morceaux de retardés pour dance floor. Les Arctic Monkeys ne vous feront pas danser cette année et c'est tant mieux. La cadence se ralenti sérieusement, le chanteur, s'il conserve son accent poisseux, ne crie plus en permanence et se permet de judicieuses descentes dans les graves.


Derrière la console, Josh fait des miracles : il donne une épaisseur, une âme au son des singes. Les guitares fantomatiques habillent une base rythmique basique mais pertinente, les chœurs discrets (Homme pousse quelques gémissements de temps à autres) enrichissent des compositions plus alambiquées qu'avant (attention hein, ça reste pretty easy listenning, faut pas déconner) et les orgues hypnotiques finissent le boulot en nous emmenant décidément bien loin des briques rouges d'une suburb anglaise.
A l'exception d'un titre emballé digne des premiers albums (heureusement rattrapé par un pont instrumental d'une lourdeur jouissive) le reste de l'album tend vers un rock désertique aux relents de QotSA, de ballades hantées qui sentent le grenier et la poussière.


Cet album est loin d'être une complète réussite. Il arrive qu'on s'ennuie, qu'on grimace (le chant est parfois imblairable, notamment sur DANGEROUS) mais Humbug recèle aussi plusieurs petites pépites qui se dévoileront progressivement et qui ont le mérite de mettre à jour un nouveau visage des Arctic Monkeys, un peu moins putassier, un peu moins facile, bien plus intéressant.


lundi 17 août 2009

Stand-By

Toute activité est interrompue jusqu'à nouvel ordre.
Le nouvel ordre en question étant la rédaction d'un mémoire de 80 pages.

Over.

lundi 3 août 2009

Clockcleaner - Babylon Rules



Clockcleaner, un beau ramassis de gros dégueulasses. Ces mecs sont pourtant présentables, faussement innocents, avec leur jolie bassiste à la gueule d'ange. Gueule d'ange? Écoute un peu le ronflement puant de sa basse et tu verras. Leur punk rampant et dissonant vrille la tête, le chant d'Elvis back from the dead est cru, ça résonne comme dans la cave d'Albert Fish. Punk? Noise? J'en sais foutrement rien. Tout ce que je sais c'est que ça grouille de crasse et de glaires et de plein d'autres fluides corporels plus ou moins frais. Je sais aussi que cet album, c'est un concentré du blues le plus cynique, misanthrope et pervers que tu puisses jamais écouter. Fucked Up.


"she never let me come inside her so I just leave it across her smile"