lundi 28 décembre 2009

TOP TEN ALBUMS 2K9 (+2)




Der Blutharsch - Flying High
Om - God is Good
Fuck Buttons - Tarot Sport
Burnt by the Sun - Heart of Darkness
Kylesa - Static Tensions
Funeral Mist - Maranatha
Etienne Jaumet - Night Music
Antigua y Barbuda - Try Future
-16-  - Bridges to Burn
Eagle Twin - The Unkindness of Crows
Current 93 - Aleph at Hallucinatory Moutain
Fever Ray - Fever Ray

No specific order.
Mes plus plates excuses à Sonic Youth, NONSTOP, Beth Ditto et KKK. Maybe next time.


Eh merde, en hors catégorie trônent les Dimanches à l'Elysée de sieur Alain. Loin loin loin au dessus.

vendredi 18 décembre 2009

Memories of Murder - Joon-ho Bong




A défaut de m'attarder sur la dernière livraison de Park Chan-Wook, intéressante mais quelque peu convenue et décevante, (Thirst, 2009), et à l'occasion de la sortie imminente de Mother (janvier 2010), j'ai ressorti de mon carton "Ciné sud-coréen" le second film de Joon-ho Bong, Memories of Murder (2003). Déjà bien connu après ce thriller rural, il avait franchi un cap (de popularité tout du moins) avec le génial The Host sur lequel je reviendrai peut-être. Il va falloir s'y habituer, je crois que je manie mieux l'art de la dithyrambe que du démontage en règle, excusez donc par avance les emportements dont votre serviteur risque d'être le sujet.

Thriller avant tout, MoM revient sur des évènements réels, à savoir les meurtres du premier tueur en série à avoir sévi en Corée du sud. Plongés dans la vie d'un petit commissariat de campagne à la fin des années 80, nous suivons pas à pas la pénible enquête d'un "duo" hétérogène. D'un côté deux flics véreux, de l'autre un jeune loup citadin parachuté pour les besoins de l'enquête dans ce trou perdu. Un tueur en série, un duo de flics que tout oppose, une enquête. Difficile aujourd'hui d'être surpris par un scénario aussi classique. Et pourtant MoM marque par sa faculté à éviter le cliché et les écueils du genre tout en en respectant les codes. Tout en subtilité, Joon-ho Bong mène de bout en bout un thriller sombre et prenant, drôle sans être lourd, violent sans être gratuit (peut être le défaut principal de son collègue sus-nommé?) et, c'est là son atout majeur, extraordinairement beau. Des champs de blé ensoleillés ouvrant et clôturant le film à l'irréelle féérie nocturne de la carrière, on se prend à contempler les paysages comme s'il s'agissait de peintures, belles et inquiétantes. L'esthétisme discret de certaines scènes se marie à l'intensité et à la fluidité de la réalisation, nous offrant parfois de véritables moments de grâce. (Paroxysme atteint selon moi lors d'une scène de traque au milieu de marais, lorsque la jeune proie est lentement encerclée par un chasseur invisible, apparaissant furtivement en arrière-plan, sous une pluie diluvienne).

Sans jamais se départir d'un certain classicisme dans la mise en scène (le film se déroule avec une fluidité et une simplicité déconcertante), Joon-ho Bong parvient à maintenir l'attention du spectateur en éveil par de brusques percées frôlant le burlesque et la comédie potache (le coup de pied aérien d'un des flics est tout bonnement le gimmick ultime) . On est loin de Rush Hour, mais cette dose d'humour rafraîchissante met d'autant plus en relief le tragique de l'ensemble.
Tout s'apprécie dans MoM. Tout s'apprécie car Joon-ho Bong prend son temps. Je vois déjà dans vos yeux une peur soudaine et la sueur perlant sur votre front : "Oh mon Dieu, un film asiatique contemplatif, fuyons!" Soyez rassurés, s'il sait distiller l'action sur plus de deux heures, le réalisateur s'impose aussi comme un maître du suspens et de la tension sous-jacente.
Subtile aussi (même si elle aurait gagné à l'être un peu plus), l'évolution des personnages, qui au fil des échecs et des désillusions se perdent dans leurs principes, doutent et murissent. On s'attache réellement à ses protagonistes qui se construisent petit à petit devant nos yeux, portés par une interprétation juste et souvent touchante. (le premier suspect un peu simplet notamment). Autour de nos trois flics gravitent d'ailleurs toute une myriade d'hommes et de femmes qui présentent une peinture par le détail de la société coréenne toute entière.
Au risque de rompre la fluidité de sa narration, Bong parsème son film de "clins d'oeil" très bref (couvre-feu, manifestations en arrière-plan etc.) rappelant ainsi le contexte politique de la Corée. Je laisse à d'autres le soin d'y voir une critique du régime en place et m'en tiens à la beauté sauvage d'un polar lugubre, dont le réalisateur est souvent comparé à un Fincher, la sensibilité asiatique en sus.

jeudi 17 décembre 2009

Nick Oliveri - Death Acoustic




Nick il est tout seul. Il est assis par terre, au milieu de son salon cradingue. Il est en slibard depuis 4 jours, il écrase ses mégots sur un tapis miteux, renverse sur son bouc de rouquin le fond de son Jim Beam Black, 8 ans d'âge. Nick c'est un putain d'apache avec une gueule d'ange qui trouvait que les Queens of the Stone Age sentaient trop le petit marseillais. Maintenant il est tout seul avec sa guitare et il tape un petit buff avant d'aller s'évanouir sur le canapé défoncé. Il reprend du Raw Power, matraque un Misfits, encrasse un peu du QotSA et se fini sur un GG Allin moisi. Nick il t'emmerde, il bave sur son micro, retourne la cassette, rallume un cul de joint et se casse.

Nick il vient de t'envoyer un Scud acoustique.

mercredi 16 décembre 2009

Piano Magic - Ovations




Cold Wave rétro : Check
Post-Punk énervé : Check
Electro synthillante : Check
Pop invertébrée : Check
Orientalisme épais : Check

Pourquoi ça ne marche pas? Pourquoi revient-on toujours vers Ovations, irrésistiblement attiré, pour à chaque fois en sortir frustré, déçu? Parfois il faut se rendre à l'évidence, les patchwork, c'est moche. Là où Siouxsie parvient à assurer une cohérence en douceur et subtilité, l'effort des Piano Magic à multiplier les influences tout en uniformisant le tout tombe à plat. Par le biais d'arrangements souvent simplistes (des lignes de synthétiseur frustes et faiblardes), les Londoniens tendent à écrêter le peu d'aspérités hérissant leurs compositions déjà originairement fluides et éthérées. Une triste manie puisqu' Ovations recèle de petites perles aux mélodies résolument sombres et mélancoliques. L'influence de Brendan Perry et Peter Ullrich de Dead Can Dance -participant tous deux à l'album- est flagrante, tout comme l'est celle qu'à pu avoir Joy Division sur le groupe (The Faint Horizon comme hommage à peine dissimulé?). Il n'y a pas de doute, le propos est maîtrisé, le talent indéniable, mais certaines fautes de goût et une tendance à la facilité kitsch des arrangements viennent entacher un album qui aurait pu se révéler être un véritable chef d'œuvre.

Ah puis tiens, je lui met une note à celui là : 6/10, et je suis sévère.

lundi 14 décembre 2009

Siouxsie - Mantaray




Siouxsie Sioux revient seule. Fini les Creatures, la diva post-punk aux grands yeux auréolés de noir nous livre (enfin) après plus de 30 ans de carrière, son premier album solo. Un premier album sous forme de somme hybride, à la fois nostalgique, assumant les racines gothiques punk des Banshees, mais aussi et surtout tourné fièrement vers l'avenir. Foncièrement rock, avec un retour aux guitares comme on ne les entendait plus, Mantaray nous happe grâce aux multiples influences qui le colorent. Tout comme sa voix aux milles nuances, l'intime Siouxsie se livre plus protéiforme que jamais. On passe sans transition d'un glam clinquant et peinturluré à une bossa électrique, d'une folk électro à un cabaret brassy envoutant. Elle sait se faire douce et provocatrice, puissante aussi, comme au bon vieux temps. Plus pop que jamais, elle ne se départit pas d'une aura soul poignante, rauque et mélancolique, même dans les morceaux les plus enjoués. Jamais scolaire ni prévisible, et pourtant tubesque même dans les morceaux les plus expérimentaux, Siouxsie Sioux nous donne une belle leçon de pop music.

samedi 12 décembre 2009

Shining - V - Halmstad / VI - Klagopsalmer






















J'évoquais il y a peu mes difficultés à assimiler le dernier album en date des suédois de Shining. Trop de branlouille de manche heavy trilililili pour être honnêtement noir. J'avais ressorti son prédécesseur, Halmstad, pour me rendre compte que la formule n'avait en fait pas évoluée tant que ça. Un black metal franchement porté sur les guitares, inventif, mutant, heavy bien sûr mais toujours frappé du sceau de la noirceur et de la mélancolie qu'on lui connaissait depuis ses débuts.. Alors quoi? Les mêmes ingrédients, le même résultat non? Que nenni. Là où Halmstad s'imposait de par sa polymorphie et sa faculté à superposer (et non alterner) deux facettes à priori antagonistes (noirceur/ groove heavy), Klagopsalmer perd en subtilité, rompant par des soli tonitruants toutes les ambiances construites avec brio dans les morceaux. L'affaire était entendue mes braves, mais c'était sans compter un passage au Trabendo et l'immense bonté de mon patron.
Un passage au Trabendo, parce que voir la bande de Suédois m'a, comme souvent après un concert, permis de percevoir et d'appréhender leur son d'une manière différente.
La bonté de mon patron, qui tolère Klagopsalmer en boucle au bureau. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Et de me dire qu'il serait dommage de passer à côté d'un tel chef d'œuvre pour quelques trifouillages de manche de mauvais goût. Car l'album en lui-même, même s'il reprend exactement les composantes de son prédécesseur, n'en reste pas moins une putain de compil' de glaviots hargneux, auréolés d'une luminosité acoustique et d'un chant clair pétrifiant, un chant puissant, ample, rappelant parfois les divagations d'un Kvohst. Un cran en dessous de son prédécesseur, Klagopsalmer semble confirmer définitivement la voie préssentie sur The Eerie Cold, et clairement empruntée sur Halmstad : celle d'une musique hybride sans aucune censure, flirtant avec une folk décharnée, un jazz malingre et froid des origines, un heavy infusé de blues mélancolique.

dimanche 6 décembre 2009

Satyricon & Shining @ le Trabendo, 4/12/09



Vendredi soir, 18h au Trabendo. Les conditions météorologiques sont propices à un concert de norvégiens. Les premiers grognements de gargouilles déjà bien imbibées au malt et au houblon se font entendre. Un ours barbu peu rassurant se voit transformer en agneau aux yeux pétillants lorsque passe devant lui un Frost petit mais costaud, crinière au vent. Ce soir 4 groupes sont à l'honneur : Posthum, Dark Fortress, Shining et Satyricon.

Posthum : Les norvégiens commencent leur set devant un public clairsemé (certains chevelus travaillant assez tard, le trajet la Défense/Porte de Pantin n'étant pas des plus simples, le Trabendo ne se bonde que vers 20h). Point de grimages ni de clous pour ces adeptes d'un black metal du grand nord tout ce qu'il y a de plus conventionnel, perdu dans les vastes forêts glacées de leur contrée natale. Leur set, plutôt mal engagé par un premier tour de chauffe lancinant mais peu inspiré, se révèle d'assez bonne facture : les mecs ont clairement le sens du riff qui fait mouche. Variations on a theme, ou comment décliner Transilvanian Hunger sur différents tempos. Des relents de depressive b-m à la Abyssic Hate viennent enrichir leurs compositions sombres et primitives. Un set trop court et quelques faiblesses d'amplification vocale nous laisse un peu dans l'expectative. (Je me sens obligé de préciser que certain(e)s sentent chez Posthum de forts remugles Hate Forestien. Rappelons que ces mêmes personnes adulent Mlle Spears.)

Dark Fortress : Une pause-clope sur les terrasses extérieures du Trabendo et un re-fill plus tard, les allemands de Dark Fortress débarquent.  N'ayant pas écouté leur dernier méfait (Eidolon, 2008), c'est sur scène que je découvre le nouveau chanteur du groupe de black metal symphonique qui, s'ils trimballent leurs synthé depuis 1994, ne s'étaient apparemment jamais produits en France. Cette fois on a droit au corpsepaint et tout le toutim. Bon, moi le black sympho, à part Emperor et Obtained Enslavement, ça me parle pas des masses. Hormis quelques écoutes de leur Stab Wounds (2004) au lycée, les mecs me sont inconnus. Je suis donc agréablement surpris par la puissance et la brutalité des premiers titres, ainsi que par le charisme de Morean, le nouveau hurleur (qui, soit dit en passant, ne se démarque pas que dans le metal extrême.). Les teutons en profitent pour jouer un extrait de leur album à venir (Ylem) et là, ô joie, le rythme ralenti, un guitariste entame des incantations, les yeux révulsés, les larsens emplissent la  salle, et l'on se plonge dans 10 minutes d'un blackened doom glaçant parcouru de frissons d'arpèges clairs, rappelant dans une moindre mesure les dernières salves de Celtic Frost. Un morceau à peine entaché par un solo heavy qui fait mal aux oreilles. (Oui, les soli heavy j'aime bien, mais pas partout).

Shining : Une pause-clope sur les terrasses extérieures du Trabendo, un débat Klezmer et un re-fill plus tard et nous voilà prêts à accueillir la Bête. Je me demande si on aura droit à une mascarade spéciale de la part de Kvarforth ce soir mais il reste, dans l'ensemble, plutôt sage. Pas de lames de rasoirs, pas de mutilations sévères (quelques mégots écrasés sur le torse de temps à autres, rien de bien fou). Soyons honnêtes, contrairement à la groupie totale m'accompagnant ce soir, je n'ai pas aimé le dernier album de Shining. (VI-Klagopsalmer, 2009) Je ne l'ai écouté que deux fois en fait. Pourtant je n'ai rien contre les transgressions, contre l'évolution, la recherche, la prise de risque, mais il me faudra du temps pour assimiler que ce chant clair et ce feeling hard-rock sur-solloté proviennent des mecs qui ont pondu Angst. La désagréable sensation que Jeff Hanneman vient se toucher la nouille comme un cheveux (long) sur la soupe a du mal à passer. Cette petite parenthèse refermée, il faut avouer que les morceaux POWER du dernier album se retrouvent décuplés en puissance sur scène. On sent les mecs bien rodés, parfois un poil (long) blasés, mais qui livrent un véritable show, boursouflé de vice, de roulages de pelles inter-barbus, de crachats de JD. Est-ce utile de préciser que Shining sur scène sans Kvarforth aurait l'aura d'un pigeon (mort) et que ce mec tient tout un set sur ses épaules?


Satyricon : Une pause-clope sur les terrasses extérieures du Trabendo, un cours de two-step et un re-fill plus tard et nous voilà prêts pour la Grand Messe. La salle est bondée, on entend déjà quelques brutes dégénérées réclamer Mother North comme si leur vie en dépendait (tu le sais pas encore qu'ils la jouent en fin de set, radasse?). Le drum-set diabolique de Frost est en place, le pied de micro très vilain de Satyr aussi. Que dire sinon que Satyr est beau gosse dans son petit gilet sans manche, que le son est énorme, ample et aiguisé comme sur les derniers albums des norvégiens, que la set-list, axée principalement sur les trois dernières sorties, enchaîne tube sur tube?
Repined Bastard Nation, The Wolfpack, Now Diabolical, Forhekset (!!!), Black Crow on a Tombstone , Commando, Die By My Hand, The Pentagram Burns, K.I.N.G ... Les amateurs de Frost dans les champs de coquelicots apprécieront la présence de Havoc Vultures (pour fêter, selon Satyr, les 10 ans de la tournée Rebel Extravaganza). J'attendais Black Lava, j'attendais To the Mountains, j'attendais en fait un long morceau à trompette clôturant les albums depuis Volcano. C'est en fait un Den Siste lancinant, dévastateur de cervicales que Satyr introduit en expliquant qu'ils n'avaient pas osé le jouer lors de leur dernière tournée, de peur que nous, petits français, nous ne l'ayons pas bien compris. Mais aujourd'hui nous somme prêts, et ça fait très mal.
Satyr, en véritable showman, harangue la foule, fait chanter le chevelu, sillonne la scène, son pied de micro cornu brandi tel un sceptre. Le rappel furieux voit se déchainer la fosse en un mosh-pit possédé (Satyr fait même un appel discret  au circle pit, sans grand effet). Il faut dire que le très punk Fuel for Hatred est propice au défoulement. La foule entame alors les premières notes de Mother North. Ne pouvant plus y couper, les mecs s'exécutent en un final jouissif et transpirant.

Les norvégiens s'apprêteraient selon Satyr, à prendre de longues vacances, et que si nous ne risquons pas de les revoir de si tôt, ils reviendront "louder and heavier than ever." Ok, on attendra.






Sometimes in the dead of night I mesmerize my soul, sights and visions, prophecies and horrors, they all come in one.

mercredi 2 décembre 2009

Groundhogs - Thank Christ for the Bomb




Eh toi, ouais toi, la relève (in)rock 2010, le buzz (paf) à venir... Tu veux savoir ce que c'est que faire du rock? Attention mon loulou, il suffit pas d'avoir les cheveux frisés, un perfecto et une gueule d'ange, non non, moi je te parle des racines, des mecs venus du blues, des monstres chevelus au plectre aiguisé, de Ten Years After, de Fleetwood Mac, de Canned Heat. Des mecs sans qui les Black Keys ou les frangins/amants White n'existeraient pas. Les Groundhogs comme beaucoup de leurs confrères d'outre-manche/atlantique, s'ancrent dans cette tradition blues sèche et revêche auquel s'ajouteront progressivement une violence et une noirceur rock.Thank Christ for the Bomb, malgré ses parures hippies et son déni des ténèbres (Darkness is no friend) nous balance d'entrée un Strange Town à la guitare cinglante. Hop stop stop stop. Guitare. Oui parce qu'en fait, Thank Christ for the Bomb, c'est une ode à la guitare, un monument à la gloire de Tony McPhee. Même en son clair, le chanteur-guitariste parvient à faire sourdre une tension, une nervosité, décuplée lors de ses soli électrifiés possédés par le malin. Le mec est une usine à riff , calibre distortion & wahwah , ce qui rattrape un chant parfois un peu juste. Et puis comme beaucoup de chanteur-guitariste, il lui arrive de chanter en chœur avec ses riff, et ça c'est bien m'voyez? Nous voilà en présence d'un drôle de machin, un heavy blues burné à papa, qui accuse le coup de ses 39 années mais qui reste au sommet : Rock History 101.