dimanche 19 mai 2013

Spring Digest


Salut la meute. Dans un soucis d'optimisation du temps d'écriture, et pour que tu ne viennes pas sur le double foetus pour rien, papa a concocté un petit digest de printemps qui devrait entrer en résonance avec la météo actuelle pour parfaire ce mois de mai gris à souhait. La deuxième partie est déjà sur le feu et j'espère la poster rapidement, avec au programme les derniers Neige Eternelle, Moss, The Haxan Cloak ou Hebosagil. Salve !


Intronaut - Habitual Levitations (Instilling Words with Tones)

À force de se chercher, ils arriveront bien à se trouver. Pour l'instant ils enserrent leur son, le traquent comme un rapace qui se rapprocherait de sa proie en cercles concentriques.  Intronaut n'avait jamais autant approché la perfection que sur Habitual Levitations. Leur dosage de metal, de sludge et d'expérimentations prog et jazz est moins rêche qu'auparavant mais le groove est intact.








Tribulation - The Formulas of Death

Tribulation, ou comment passer d'un bon album de death référencé (le très efficace The Horror en 2009, agitant avec talent les lambeaux de Morbid Angel) à un excellent album de metal, riche en expérimentations, intelligent et bien plus fin que son prédécesseur. Une métamorphose bienvenue pour les suédois qui osent beaucoup, quitte à s'aliéner une partie de leur public. Dispo sur Spotify.








Nails - Abandon All Life

Southern Lord nous gâte cette année avec Abandon All Life et ses 17 minutes de chaos. Viril mais correct, bas du front mais réfléchi, ce dernier crime sonore de Nails jongle avec le hardcore, le grindcore et la powerviolence avec une telle rage qu'elle ne peut qu'être savamment maîtrisée. Cette maîtrise on la doit d'ailleurs en grande partie à la désormais bien reconnaissable production de Kurt Ballou. En écoute ici.








Kadavar - Abra Kadavar

Le retour attendu du trio berlinois coincé dans les 70s n'a pas déçu beaucoup de monde si l'on en croit l'avalanche de critiques élogieuses, leur tournée avec Aqua Nebulla Oscillator et leur signature chez Nuclear Blast. C'est amplement mérité même si Abra Kadavar insiste plus ici sur le versant classic rock que sur les sorties heavy-proto doom du premier album, ce que je regrette un peu. Abra Kadavar reste malgré tout le genre d'album toxique, aux riffs et refrains qui risquent de vous empoisonner un bon moment. En écoute ici.






Grift - Fyra Elegier

La bonne découverte du mois fut sans nul doute celle du label suédois Nordvis qui nous régale avec deux sorties de choix, le premier album de Stilla et, donc, le premier EP de Grift. Un black metal froid et mélancolique au chant râpeux assez fin pour ne pas en faire trop et surjouer sa pose de groupe dépressif. Quatre pistes qui suffisent à faire advenir cette poésie froide que manient (ou ont manié) si bien Drudkh et Burzum. Excellent.







Monarque - Lys Noir

Je vais faire assez simple : Lys Noir est un des meilleurs albums de black metal de 2013. Agressif, mélodique, le 3ème album des Québécois nous arrive après 4 ans de silence. Quatre années pendant lesquelles le groupe semble s'être penché sur ses classiques de BM Symphonique, et notamment les premiers Emperor pour imprégner leur musique d'une ampleur nouvelle. Et ça marche plutôt bien.

samedi 30 mars 2013

Deathchain - Ritual Death Metal




Les Finlandais sont de retour avec un 6ème album et comme à leur habitude, leurs intentions sont affichées dès son titre. Parce que les mecs ne sont pas obtus, ils ont choisi de laisser de côté les thèmes lovecraftiens un peu surannés dont ils avaient le secret pour se lancer à l'assaut des rites mésopotamiens et de la sumérienne divinité Pazuzu.

En partant, Cthulhu a pris avec lui la plupart des saillies thrash de Deathchain qui en a rapidement fait son deuil à l'aide de riff black metal et d'atmosphères noires comme le doom des origines. Ritual Death Metal est une créature démoniaque qui a décidé de s'appliquer et de prendre son temps pour déployer ses immenses ailes. Le sextet nous surprend même avec une petite intro au piano, du jamais vu chez les mecs qui avaient jusqu'à maintenant tendance à cogner dans le tas sans s'échauffer.

La production est beaucoup plus ample que par le passé, ce qui décevra sûrement les amateurs de death sourd étouffé sous le cul d'un kraken, mais il ne pouvait en être autrement. Il fallait un son digne des ambitions du Rituel, et les Finlandais l'ont parfaitement trouvé. Et puis c'est normal de faire les choses bien quand on reçoit des invités, en l'occurrence un certain Lars Göran Petrov, échappé d'Entombed le temps d'un dru "Like Worms Upon The Land".

Après près de 10 ans d'agression death-thrash, le groupe avait besoin de se renouveler, c'est chose faite avec Ritual Death Metal, et on ne pouvait rêver meilleure mue.

En écoute ici pour un temps limité, l'album est dispo à partir du 5 avril chez Svart Records.

samedi 23 mars 2013

Kvelertak - Meir



Certains groupes comme Kvelertak semblent n'avoir besoin d'aucun effort pour réussir. Fièrement juchés sur la hype infinie qui avait précédé et suivi la sortie de leur premier album en 2010, le sextet norvégien revient sans surprise avec un album qui récoltera, à n'en pas douter, les louanges de notre petit microcosme extrême. Pourquoi ? Parce que rien n'a changé, et que c'est très bien comme ça.

On pourrait être un peu chagrins de se voir resservir le même mélange de hardcore et de black metal sur fond de hard-rock old-school, mais on est tellement contents que les mecs n'aient pas pris un virage prog/pop foireux comme l'ont fait de nombreux groupes (et notamment leurs compères de Baroness) qu'on ne va pas faire la fine bouche.

Meir est un joli bolide conduit pied au plancher par Erlend Hjelvik, hurleur en grande forme, mais il restera tout de même au plus #d4rk d'entre vous un cap à passer pour  l'apprécier : celui du riffing solaire norvégien, qui sait mordre tout en gardant le sourire au lèvre.  Si vous arrivez à accepter ce paradoxe d'une musique brutale mais joyeuse, vous pourrez sûrement faire quelque chose de cet album.



samedi 16 février 2013

Winter Digest

Salut la Meute, on ouvre les volets, on aere un peu : il est temps de mettre fin à l'hibernation du double foetus avec un petit digest bien velu des disques microsillons qui m'ont échauffé la nuque pendant l'hiver. Premier post de 2013 et premier bilan : si l'année semble avoir mis le cap sur le goth, le garage et la surf music, on n'oublie pas les basiques avec du lourd grindcore et un renouveau hardcore crust des plus douillet.  Comme un paquet de petites pleureuses sont venues me dire que mon bilan était trop long et qu'il n'y avait pas de lien, j'ai glissé les bandcamp/facebook des artistes dans le titre de l'album, pour vous faciliter la tâche. Mot-dièse assistanat.

Baptists - Bushcraft
Plus gros coup de poing de 2013 pour l'instant, le premier album de Baptists est une tuerie. Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant eu envie de m'avaler la langue en moulinant comme un forcené. Bushcraft est l'album que j'attendais de Converge l'année dernière. Un Converge moins anorexique et électrique mais sludgy et gras, un Converge de bûcherons. Et quand ils retroussent leurs manches et ralentissent le pas, sur Soiled Roots notamment, les Canadiens prouvent qu'ils ont de quoi devenir un très grand groupe. Sortie sur Southern Lord le 19 février, achat indispensable.






S'il y en a que ça fait encore bander de passer en revue tous les groupes de blackened hardcore-crust du moment pour y dénicher une pépite, alors je vous ai mâché le boulot : Mourner a cogné lourdement fin 2012 avec un premier album de 8 titres bien compacts qui met à l'amende pas mal de comparses de la scène hardcore métallique.








Fidlar - Fidlar
Surf-punk, skateboard fissuré, cheap cocaine et minets un peu sales, c'est Fidlar, c'est tiède comme de la bière de festival et ça s'écoute comme un bon joint. Vous les avez vus partout, et c'est totalement justifié.










The Growlers - Hung at Heart
Les Growlers sont enfin de retour après le bien bronzé Hot Tropics de 2010 qui peaufinait leur beach goth, étrange style autoproclamé tenant autant de la transe sablonneuse que d'un laisser-aller nonchalamment psychédélique. Plus avachi que son prédécesseur, Hung at Heart déroule ses 50 minutes en explorant balades tropicales et sérénades pop 60's. Les Californiens dévoilent une autre facette moins rock de leur musique, mais tout aussi géniale.







Portal - Vexovoid
Peut-être pas l'album le plus indispensable du quintet (difficile de surpasser Outre, sorti en 2007) mais Vexovoid apporte une pierre de plus au temple lovecraftien que construisent les Australiens depuis plusieurs années. La mélasse noire y est toujours aussi épaisse et la maladie rampante toujours aussi toxique. Portal est l'essence même du death metal tel que je me le représente, effrayant, sournois, sinueux, cancéreux. Leurs précédentes offrandes à Cthulhu sont en écoute sur le bandcamp de Profund Lore Records.



Guantanamo Baywatch - Chest Crawl
Avec leur surf punk 'n roll tout droit sorti de Portland, les Guantanamo Baywatch font un beau bordel fuzzy aux relents de rockabilly qui a apparemment marqué les esprits l'année dernière, notamment à cause de son chanteur complètement cramé qui gâchera le plaisir pour pas mal de monde. Mais moi je l'aime bien ce petit braillard, et la détresse punk crasseuse et débile qu'il apporte à Chest Crawl n'est pas déplaisante. À vous de voir.








Sorti il y a près de 3 ans, Max Baker est une pépite californienne qui séduit tous ceux osant poser une oreille sur sa surf music estivale. Écoutez Creature et Summer Fun puis rangez-les précieusement et ressortez-les au printemps. Vous verrez.










Rotten Sound - Species at War
Les chefs de file du grindcore moderne reviennent avec un EP tout mimi : 6 titres, 8 minutes, et beaucoup de tendresse. Sauvage, gratos, le front plus bas que terre. Finlande mon amour.











Allez, à dans 6 mois.





mardi 25 décembre 2012

Un bon coup de pelle dans la nuque et enterrons 2012




Ceci n'est pas un classement, ni une liste exhaustive. Vous y trouverez peut-être des anciens de 2011, des démo et des EP perdus dans la cour des grands, mais ne vous inquiétez pas, tout devrait bien se passer. Le bilan foetusfoetus 2012 c'est avant tout ce qui a retenu mon attention dans la mélasse épaisse des sorties de l'année.

Certains manquent cruellement, d'autres n'ont rien à faire là, mais l'essentiel est là : ce que j'ai aimé cette année est ici. J'ai aussi oublié de vous parler des split mais j'avais du saumon à finir. (Ce qui n'est pas une raison pour manquer celui de Year of No Light et thisquietarmy.) Les quelques albums chroniqués ici, vous les connaissez bien sûr déjà, les autres devraient être assez faciles à débusquer sur les Internets (et notamment bandcamp).

Le top 200+ de foetusfoetus est arrivé, démerdez-vous avec ça.

Black Metal / Death Metal
- Acephalix - Deathless Master [death - crust]
- Addaura - Burning for the Ancients [black metal]
- Aethyr - Atu [black metal - ambient - doom]
- Alfa Obscura - Plutonian Shores [black metal]
- Anaal Nathrakh - Vanitas [black metal - grindcore]
- Ash Borer - Cold of Ages [black metal]
- Aura Noir - Out to Die [thrash - black metal]
- The Ash Eaters - Ruining You [black metal - post punk]
- Azaghal - Nemesis [black metal]
- Beithíoch - Summoning the Past [Irish black metal]
- Black Jesus - Black Jesus Saves [death metal]
- Blut Aus Nord - 777 Cosmosophy [avant-garde black metal]
- Book of Sand - Mourning Star [black metal]
- Bosse-de-Nage - III [black metal]
- Botanist - III : Doom in Bloom / Allies [avant-garde black metal]
- Burzum - Umskiptar [black metal endormi]
- Circle of Ouroborus - The Lost Entrance of the Just [black metal - post punk]
- Crowned - Vacuous Spectral Silence [depressive black metal]
- Cyanic - Litanies of Lust Unholy [blackened death metal]
- Deafknife - VI ER DØDE [black metal]
- Deathspell Omega - Drought [black metal]
- Denial of God - Death and the Beyond [black metal]
- Dodecahedron - s/t [black metal - avant-garde]
- Drudkh - Eternal Turn of the Wheel [black metal]
- Dunmharu - Curses Come Home [abrasive black metal]
- Enslaved - RIITIIR [black metal prog]
- Glaciation - 1994 [black metal]
- GGUW - Gegen Gravitation und Willensfreiheit [black metal]
- Hail Spirit Noir - Pneuma [black metal - psyche]
- Hordes - Hordes [urban black metal]
- The Howling Wind - Of Babalon [black metal]
- Hypomanie - Calm Down You Weren't Set on Fire [black metal - shoegaze]
- Kolp - The Outside [black metal]
- Krallice - Years Past Matter [progressive black metal]
- Lunar Aurora - Hoagascht [ambient black metal]
- Marduk - Serpent Sermon [black metal]
- Melencolia Estatica - Hel [black metal]
- Menace Ruine - Alight In Ashes [drone - black metal - exp]
- Mgla - With Hearts Towards None [black metal]
- Mutilation Rites - Empryrean [black metal]
- Nachtmystium - Silencing Machine [black metal]
- Ne Obliviscaris - Portal of I [prog black metal]
- Nontinuum - The Stars You Gathered, The Stars I Destroyed [black metal]
- Nordvrede - Legion Nordvrede [black metal]
- O - Il vuotto perfetto [black metal - exp]
- Obolus - Lament [black metal]
- The Rain in Endless Fall - Weald of Introspection [black metal]
- Sale Freux - L'Exil [rance black metal]
- Sear Bliss - Eternal Recurrence [black metal]
- Secrets of the Moon - Seven Bells [black metal]
- Shining - Redefining Darkness [black metal niaisou]
- Skagos - Anarchic [black metal]
- Slaegt - demo [black metal]
- Stagnant Waters - s/t [avant-garde black metal]
- Sutekh Hexen - Behind the Throne / Larvae [black metal - noise -exp]
- Tardigrada - Widrstand [atmospheric black metal]
- This Gift is as Curse - I, Guilt Bearer [industrial black metal]
- Unleashed - Odalheim [death metal]
- Vomitor - The Escalation [death metal - thrash]
- Weapon - Embers and Revelation [blackened death metal]
- Wildernessking - The Writings of Gods in the Sand [black metal]
- Wylve - s/t [black metal]

Hardcore/Punk/Crust/Grindcore
- Arms of Ra - Unamed [hardcore - post metal]
- Basement - Colourmeinkindness [melodic hardcore]
- Bastard Deceiver - Normal Life Provides Nothing [grind - powerviolence]
- Birds in Row - You, Me & the Violence [hardcore punk]
- Black Breath - Sentenced to Life [hardcore - crust]
- Burning Love - Rotten Thing to Say [hardcore punk]
- Calvaiire - Rigorisme [hardcore - crust - mayenne]
- Cancer Bats - Dead Set On Living [hardcore punk]
- Ceremony - Zoo [hardcore - punk]
- Code Orange Kids - Love is Love-Return to Dust [hardcore - punk]
- Consent - Conception [powerviolence - hardcore]
- Converge - All We Love We Leave Behind [hardcore - mathcore]
- Cut Teeth - Televandalism [punk]
- Enabler - All Hail the Void [hardcore crust]
- Esoteric Youth - demo [hardcore - d-beat]
- Everything Went Black - Cycles of Light [melodic hardcore]
- Gaza - No Absolutes in Human Suffering [grindcore - mathcore]
- Haut&Court - La Vie [grind - crust- hardcore]
- Homewrecker - Worms and Dirt [hardcore - powerviolence]
- Ilsa - Intoxicantations [crust - death/doom]
- Iron Reagan - Demo 2012 [thrash - hxc punk]
- Jungbluth - s/t [hardcore - punk]
- Let it Die - s/t [hardcore - beatdown]
- Like rats - Like Rats [hardcore - punk]
- Marrow - The Sea of... [hardcore - punk]
- Martyrdöd - Paranoïa [blackened crust]
- Mourner - The Rising End [blackened crust - hardcore]
- Municipal Waste - The Fatal Feast [thrash - hardcore]
- Peace'd Out - s/t [hardcore - prog rock]
- Pig Destroyer - Book Burner [grindcore - death]
- Planks - Funeral Mouth [hardcore - sludge]
- The Secret - Agnus Dei [hardcore - mathcore]
- Suspect - s/t [hardcore - punk]
- Tears|Before - Minus [hardcore - mathcore]
- Teenage Suicide - Volume 1 [blackened grindcore]
- This Routine is Hell - Repent. Repeat [hardcore punk]
- Title Fight - Floral Green [pop punk-melodic hardcore]
- Unsacred - Three Sisters [dark hardcore]
- Unsane - Wreck [noise rock - hardcore]
- Vilipend - Inamorata [hardcore - metalcore]
- Youwretch - Sympathy of Wolves [hardcore - crust]


Stoner/Sludge/Doom
- -16- - Deep Cuts From Dark Clouds [sludgecore - stoner]
- Ahab - The Giant [funeral doom]
- Alkerdeel - Morinde [sludge - black metal]
- Amenra - Mass V [sludge - post hxc]
- Anhedonist - Netherwards [doom - death metal]
- Bell Witch - Longing [doom - sludge]
- Black Shape of Nexus - Negative Black [sludge - doom - drone]
- Buried Sleeper - Colosseum [doom - sludge]
- Coffinworm - Great Bringer of Night [sludge - black metal]
- Conan - Monnos [doom - sludge]
- Dragged Into Sunlight - Widowmaker [blackened doom]
- Down - Down IV, Part 1 – The Purple EP [stoner - metal]
- Eagle Twin - The Feather Tipped the Serpent's Scale [sludge - doom]
- Earth - Angels of Darkness, Demons of Light II [drone - americanadoom]
- Faustcoven - Hellfire and Funeral Bells [blackened doom]
- Huata - Atavist of Mann [sludge - stoner doom]
- Ides of Gemini - Constantinople [doom - post-metal]
- Indian Handcrafts - Civil Disobedience for Losers [stoner rock -
- Kadavar - Kadavar [rock psyche - stoner rock]
- Latitudes - Individuation [sludge atmo]
- Lord Mantis - Pervertor [sludge - black metal]
- Love Sex Machine - s/t [sludge - doom - math metal]
- Monarch - Omens [sludge - drone - doom]
- Mudbath - Red Desert Orgy [sludge - doom]
- Occultation - Three and Seven [doom - psyche rock]
- Old Man Gloom - NO [sludge - doom]
- Om - Advaitic Songs [psychedelic doom]
- Pallbearer - Sorrow and Extinction [doom]
- Primitive Weapons - The Shadow Gallery [sludge - hardcore]
- Saint Vitus - Lillie F-65 [dooooom]
- Satan's Satyrs - Wild Beyond Belief ! [doom - heavy - punk]
- Snailking - Samsara [stoner doom - sludge]
- The Sword - Apocryphon [doom - stoner]
- Ufomammut - Opus Primum [doom - sludge - psyche]
- Whores. - Ruiner. [noise rock - sludge]


Emo/Screamo
- Brighter Arrows - Division and What it is to Abide [emo - indie rock]
- Cathedraal - Voix Blanches [screamo]
- Crocus - Our Memories Dress Me in a Dead Lust [screamo - emoviolence]
- Mahria - s/t [screamo - emo]
- Shizune - mono no aware: between eternity and the burial [screamo - post hxc]
- State Faults - Desolate Peaks [indie punk - screamo]
- We Came Out Like Tigers - Agelessness and Lack [emo-violence - screamo - black metal]
- We Were Skeletons - Blame & Aging [screamo - post hxc]


Drone/Ambient/Experimental
- Arktau Eos - Ioh Maera / Unworeldes [ambient ritual]
- Extra Life - Dream Seeds [math rock - avant garde]
- Hildur Gudnadottir - Leyfdu Ljosinu [ambient - classical - exp]
- Horseback - Half Blood [drone - black metal - exp]
- Lotus Circle - Caves [drone - doom - blcak metal]
- MRTYU! - Witchfucker [drone - noise - ambient]
- Necro Deathmort - The Colonial Script [experimental - noise]
- Opium Warlords - We Meditate Under the Pussy in the Sky [drone doom - noise]
- Wreck and Reference - No Youth [noise - exp - drone]

Metal et dérivés
- Anatomy of Habit - s/t [metal - doom - exp]
- BLCKWVS - 0150 [post-metal - sludge]
- Cobra - Les Clés de l'Inquiétude [SATAN]
- Deftones - Koy No Yokan [metal - alternative]
- Dew Scented - Icarus [thrash metal]
- Neurosis - Honor Found in Decay [post-metal]
- JK Flesh - Posthuman [industrial - exp]
- Lamb of God - Resolution [grooving redneck]
- Sun Splitter - III [metal - doom - noise
- Toundra - III [post-metal - post-rock]
- Vaura - Selenelion [post-metal - psyche]

Rock/Post-punk/Shoegaze
- 1=0 - Forteresse [rock tricolore]
- Allah-Las - s/t [garage rock - surf]
- Alt J - An Awesome Wave [indie - electronic]
- Aluk Todolo - Occult Rock [krautrock - black metal]
- Beastmilk - Use Your Deluge [postpunk - goth punk]
- Campfires - Mystery Scapes [dreampop - garage rock]
- Cold Body Radiation - Deer Twilight [shoegaze - post rock - black metal]
- Coolrunnings - Forever/Spirit of the High [lofi post punk - surf rock - shoegaze]
- Der Blutharsch - The End of the Beginning [psyche rock - kraut]
- Jess and the Ancient Ones - s/t [occult rock]
- Marilyn Manson - Born Villain [rock]
- pg.lost - key [post-rock]
- The Men - Open Your Heart [noise-rock - post-punk]
- The Soft Moon - Zeros [post-punk - cold wave]
- Tame Impala - Lonerism [indie - psyche]
- Zulu Winter - Language [indie rock]

Folk/Chanson
- Christophe Hondelatte - Ou pas [musique des anges]
- :novemthree: - Renewing [primitive folk]
- Cult of Youth - Love Will Prevail [neofolk - post punk]
- Guano Padano - 2 [experimental - surf]
- Hexvessel - No Holier Temple [psychefolk - neofolk]
- James Blackshaw - Love is the plan, the plan is death [folk - guitar genius]
- King Dude - Burning Daylight [folk - lofi blues]
- Kinit Her - Storm of Radiance [neofolk - psyche]
- Lord Huron - Lonesome Dreams [folk - psyche - tropical]
- Matt Elliott - The Broken Man [folk]
- Mount Eerie - Clear Moon [folk - exp]
- Sébastien Tellier - My God is Blue [pépito]
- Solblot - För Mig Finns Ingen Väg Från Hemm [neofolk - darkfolk]

Electronics/Industrial
- Baauer - Dum Dum / Harlem Shake [trap]
- Crystal Castles - III [electro - 8 bit - new rave]
- Emeralds - Just to Feel Anything [electronic - drone - ambient]
- Genocide Organ - Under Kontrakt [power electronics - noise]
- Maska Genetik - Strada [power electronics - indus]
- Mondkopf - Ease Your Pain [marche funèbre]
- Slugabed - Time Team [dubstep - wonky]
- S/V\R - Célébration Noire [rythmic noise]
- TNGHT - s/t [trap]
- Vive la Fête - Produit de Belgique [Belgique mon amour]
- Whourkr - 4247 Snare Drums [cybergrind - breakcore]

Hip-Hop
- 2 Chainz - Based on a T.R.U Story [hip-hop - dirty south]
- Booba - Futur [hip-hop]
- Death Grips - No Love Deep Web [hip-hop - exp]
- Die Antwoord - Ten$ion [rave hiphop]
- Gonjasufi - MU.ZZ.LE [electro - exp - hiphop]
- Heems - Nehru Jackets [hip-hop]
- Killer Mike - R.A.P Music [hip-hop - sale sud]
- Klub des Loosers - La fin de l'espèce [contraception]



2012 était une belle année de merde, 2013 ne changera rien, mais on s'en fout, on a le Malin à nos côtés.



mercredi 7 novembre 2012

Glaciation - 1994





On s’est bien marré ces dernières années à se toucher la teub tranquillou entre d4rkos sur ce qu’était le black, trve du kvlt insaisissable, pendant que les t-shirts Burzum se baladaient au milieu des chattes sur Instagram et que Pitchfork empilait les chroniques de shoeblack et de blackgaze noyé dans les samples de corbeau made in Bontempi. On faisait des phrases longues à la con sur des blogs semi-obscurs pour faire semblant d’avoir un avis, à la fin on confondait Enslaved, Deafheaven et Bathory quand on était morts saouls, et on se foutait de la gueule de ceux qui se donnaient moins la peine que nous de croire que les discussions sur le sujet avaient un sens.

Ça a fini par en énerver quelques-uns.

Une poignée de mélomanes anonymes ("no contact, no flyer, no address no answer"), quoique rapidement et partiellement démasqués par les fins limiers du netos participatif (heureusement noyés dans les témoignages du type « ouais je les ai vus répéter à la MJC de Garges-lès-Gonesse, y’a un mec d’Enhancer je crois »), s’est donc lancée dans un petit trip campagne pour enregistrer un disque 100% OTANTIK sentant bon son métal noir des familles, histoire de lâcher quelques pied-bouche pour la route. On s’est quand même fait plaisir chez Glaciation, entre le trailer (!) énigmatique et l’artwork ambiance boucherie de Metastazis. Anonyme, ouais, amateur, non, on n’est pas chez Vargy et MicHell.

Autant dire que le retour aux racines prôné dès le titre de l’album ne se retrouve pas dans la production. Quitte à frapper fort, autant le faire sans se la jouer « too kvlt for school », même si le son de cet EP (long de 35 minutes pour 3 morceaux, tout de même) est parfaitement dosé avec les voix bien raw posées sur des riffs crades mais bien audibles. Et cette batterie, putain ! Le fils du forgeron s’est acheté du corpse paint pour Halloween, faut croire.

Après, on va pas se mentir : la putain de claque, c’est 1994, le morceau titre. Ça blast, ça change de rythme, ça te plonge la gueule dans l’étang qui vient de dégeler avant de latter tes côtes de connard rachitique à cheveux longs à grands coups de rangers coquées. Ça hurle comme à l’asile, EN FRANÇAIS, c’est Artaud qui a passé le week-end chez Fenriz avant de laisser la parole à Céline, qui débarque l’air de rien au début du 2ème morceau, Glaciation. D’ailleurs il claque bien ce nom, c’est ce qu’il fallait, c’est ce que ça sent, ce que ça sonne, ce que ça provoque. Crois-moi bébé, je bande, c’est juste qu’elle est froide.

On parlera pas du 3ème morceau, qui malgré son petit côté salutaire « t’es en sueur, va te coucher ducon » n’a pas grand intérêt et rappelle un peu les tracks inutiles du dernier Wolves In The Throne Room. C’est un peu la mode, l’ambient, alors on va leur passer, mais du coup ça fait un peu tâche. En fait on en voudrait 20 des morceaux comme les deux premiers, parce que ça coûte moins cher qu’un Picon-Flashball et ça donne envie de se tirer dans les couilles pareil. C’est pas complètement trve, mais on s’en fout, parce que ça renifle l’amour du métal noir comme certains aiment le bouquet de la merde, et qu’il y a des jours où on ne peut écouter que ça. Honnêtement, ce disque me file des crises de tachycardie autant qu’il me fait oublier que j’ai pas de carte Vitale, et ça ne m’était pas arrivé depuis la Compil’ Pog de mes 7 ans. Chopez-moi ça tout de suite, déconnez pas.

Dispo chez Season of Mist


vendredi 2 novembre 2012

Title Fight - Floral Green




Bonne nouvelle emo-punk de l'année, le Floral Green de Title Fight n'est cependant pas totalement une surprise, Shed nous ayant bien prévenu l'année dernière qu'il y avait plus chez les Américains qu'un simple bouillon de hardcore mélodique.

Plus riche et patient que son prédécesseur, Floral Green se disperse aussi un peu plus, ce qui, à l'échelle de l'album relativement court (32 mn) ne pose pas trop de problèmes mais qui pourrait décourager les plus sueurs et belliqueux d'entre vous.

D'emo-punk il est toujours question ici, celui doux et nostalgique des années 90, franc comme il ne le sera plus jamais, auquel Title Fight injecte un shoegaze et une pop solaire qui rappellent parfois l'héliotropisme sautillant de Torche ou des derniers Baroness. (En mieux.)

Le premier quart d'heure est le plus réussi et justifie à lui seul l'écoute de l'album, tandis que la seconde moitié de Floral Green s'appesantit dans des mid-tempo et des ballades réussies certes mais bien moins indispensables.

Résultat, un album sur lequel on revient très souvent mais qu'on termine rarement. Rendez-vous service et écoutez Floral Green sur le bandcamp des jeunots.


vendredi 19 octobre 2012

Neurosis - Honor Found in Decay




Jamais un groupe n'aura su autant s'affranchir d'un style pour occuper une case entière dans le grand jeu des étiquettes : dans la grande famille du post-metal, Neurosis est Neurosis, point.

Si chacun se fabrique sa forteresse musicale, pierre par pierre, album par album, on peut sans conteste dire que Neurosis m'a fourni de solides fondations. J'ai suivi leur lente évolution, depuis les vagissements telluriques de Pain of Mind jusqu'au voyage introspectif de The Eye of Every Storm.

Pas facile d'imaginer ce à quoi pourrait ressembler Neurosis après cet album tant il semblait atteindre un but, toucher la perfection, l'équilibre entre la lourdeur et la légèreté, entre la glaise du sludge et les cieux post-rock. J'avais d'ailleurs été déçu par son successeur, Given to The Rising qui se livrait tant bien que mal à une synthèse des différentes mues du groupe américain avec un talent certain, mais sans la cohérence des précédents efforts.

Il manquait à Given to the Rising une âme, un souffle qui habitait chaque album avant lui, sans exception. La question, vous l'aurez compris, est la suivante : Honor Found in Decay parvient-il à surpasser son prédécesseur et à réinventer Neurosis ?

La réponse est malheureusement assez difficile à formuler. D'une part, cet album est plus réussi, plus abouti, sûrement parce que le groupe y a travaille depuis 5 ans. La synthèse de tout Neurosis s'effectue beaucoup plus naturellement. L'alternance entre calme et tempête, ce jeu même où se déploie tout le talent de Neurosis, est beaucoup plus maîtrisée ici et on retrouve enfin le désormais fameux supplément d'âme dont je vous ai tant parlé.

Malheureusement cela ne suffit pas. Comme si Neurosis était condamné, depuis The Eye of Every Storm, à puiser çà et là dans sa discographie pour créer un assemblage, en essayant de le rendre le plus convaincant possible. Rythmiques tribales d'un côté, arpèges pluvieux de l'autre, alternance entre cris gras et chuchotements occultes, c'est très bien, mais on connait déjà. La cornemuse on l'a déjà entendue. Plus chanceux ici qu'il y a 5 ans, ils ne se sont néanmoins pas réinventés, ils ne surprennent pas, ils déroulent.

Alors forcément, il est facile de crier au génie face à la maîtrise totale des mecs, qui balancent en une heure tout leur savoir-faire, avec au passage quelques moments de grâce qui ravivent de bons souvenirs, mais sur la durée, cet album ne restera pas, tout comme Given to the Rising ne restera pas. Pourquoi ? Parce que tant que Neurosis composera en regardant dans le rétro, il sera toujours plus plaisant de ressortir Enemy of the Sun ou The Eye of Every Storm.

Si on avait pour habitude de mettre des notes sur ce blog de merde, Honor Found in Decay obtiendrait un 6/10. S'il s'était agi d'un autre groupe que ces putain de génies, il aurait sûrement frôlé les 9/10.


jeudi 18 octobre 2012

Cut Teeth - Televandalism




C'est comme si la verve basse et nauséeuse d'Unsane avait décidé de quitter New-York pour Chicago. Au passage elle a arrêté de bouffer, enfilant de surcroît les guenilles d'un vieux punk braillard. On n'est pas loin de la division pénible et sans retenue de Fugazi par These Arms Are Snakes, toujours avec la carne des guitares des New-Yorkais susnommés. Frontal, direct, le quatuor fait du punk-rock en choppant la pop au garrot pour la faire cracher ce qu'elle a de plus essentiel : ses tripes.


J'aurais pu vous balancer la longue liste de groupes auxquels appartiennent les mecs de Cut Teeth mais je n'en connais aucun. Tout ce que je sais c'est que vous ne devez en aucun cas passer à côté de cet EP sorti en juillet dernier chez Topshelf Records.

Vous pouvez l'écouter en intégralité sur leur bandcamp ou vous faire une petite idée juste en dessous :


mardi 9 octobre 2012

Sale Freux - L'Exil






« Ultra-rural black metal ». « Du black metal made in vieille France froid et terreux, plein de purin, comme il ne s’en fait plus chez les pop stars norvéchiennes ». C’est comme ça que Famine, leader de Peste Noire, décrit ce 3ème LP de Sale Freux, le 1er sur son label La Mesnie Herlequin.

De fait, ça fait quelques années maintenant que Famine tente, autour de La Mesnie, de définir un BM spécifiquement français, qui soit « un juste milieu entre le Black nordique tracé au cordeau de potence par des saumons rigides, blafards et congelés, et le brûlant Thrash pollué des bronzés du Tiers-Monde. » Chez KPN, ça veut dire recycler de vieux chants militaires et royalistes, et se lancer à fond dans un trip médiéval jusqu’au grotesque (les bombardes et autres violes, les extraits des Visiteurs sur le dernier). Rien de tout ça ici, on n’est pas au cirque. Par contre, on trouvera difficilement disque plus emblématique du sillon français que La Mesnie cherche à tracer dans un beumeuh soupçonné de propreté excessive depuis sa Pitchforko-Liturgisation.

Pourtant, Dunkel (chanteur et multi-instrumentiste du groupe) a choisi de sortir un disque écoutable, ce qui n’était pas franchement le cas des précédents ; j’entends par là que la prod, bien que minimale, est relativement soignée. Seules originalités : les quelques croassements de corbeaux balancés ça et là, et la caisse claire remplacée par le bruit d’un bâton frappant une pierre sur « L’Exil », 4ème piste de l’album. 

Au niveau des compos, on s’éloigne un peu du côté folk/médiéval de Peste Noire mais les deux groupes se rejoignent sur un point crucial : certains morceaux délaissent largement les rythmiques du black metal pour évoluer vers un « black’n’roll » bien plus  mélancolique que chez KPN, étant plutôt avare de blasts et de riffs hyper rapides. Le tempo ralentit régulièrement, comme le pas de ce clochard aviné dont l’album suit les pas hésitants dans une boue toujours plus dense et lourde. Frédéric Nihous au chant et Jean Saint-Josse à la batterie, quelques blasts comme une salve de FAMAS tirée depuis une palombière et une voix qui pue le brie arrosé de gros rouge qui tâche ; il sera question du terroir ici. D’ailleurs, le digipack contient une liste exhaustive des boissons et nourritures consommées lors de la conception de l’album, « Grand Cru de Corbeaux ».

Bref, on se retrouve avec un album littéralement pathétique, bourré de saules pleureurs et de corbeaux qui meurent (le livret mentionne un corbeau « de compagnie », Iris, disparu en 2010 lors de la composition de l’album), excellent presque de bout en bout. Il y a quelques longueurs sur les morceaux purement instrumentaux, mais aussi des passages qui donnent envie de les réécouter sur l’autoradio d’une R5 crachant sa fumée sur une départementale de Bourgogne. « Santé, nom de freux » et « À fleur de plaies » puent le talent de Dunkel, et tout ça me donne envie de passer mes prochaines vacances à braconner et chercher des truffes avec un ami cochon.