mardi 31 juillet 2012

Mudbath - Red Desert Orgy



Énorme claque sludge/doom que ce court EP de Mudbath. Trois titres seulement pour s'extirper de la fange gluante et épaisse du doom et pour modeler dans la glaise un groove stoner apathique.

Les hurlements proches d'un Mike Williams (Eyehategod) sont encore plus efficaces quand ils alternent avec des aboiements hardcore braillards (Mudjahideen). C'est lent, c'est lourd, et les seules respirations prennent la forme de lead et de solo membrés comme des aurochs.

L'ombre enfumée d'Electric Wizard se fait très très opaque, notamment dans les larsen du dernier morceau (Smells Like Teen Cunt ) mais la comparaison s'arrête là. On retrouve plutôt chez Mudbath cet acharnement au groove gras qu'on dégustait la gueule en sang chez The Abominable Iron Sloth.

L'EP est dispo gratuitement sur le bandcamp des Avignonnais et en écoute juste en dessous. Pour les dates de concert, voyez ici.



samedi 21 juillet 2012

Summer Digest, deuxième partie


Suite de la petite sélection estivale. LACH T KOM (et clique sur le titre pour écouter l'album)

Dunmharu - Curses Come Home


Black metal irlandais sorti chez les excellents new-yorkais de Broken Limbs Recordings. À l'origine projet d'un seul homme, Cathal Hugues, Dunmharu est aujourd'hui un duo, depuis l'arrivée de Ross O'Connor à la batterie. Et le moins qu'on puisse dire c'est que l'arrivée d'un batteur a donné un véritable souffle et une profondeur qui manquaient à October, première offrande de Hugues sortie en début d'année. Curses Come Home propose un black metal raw et abrasif, qui sait prendre son temps (plus que sur October), entre martèlement primaire (Dawn) ou lead mélodiques (One Journey), avec pour fil conducteur un chant prédominant dans le mix, oscillant entre hurlement black et growl. Étouffant et noir, Dunmharu n'est jamais loin d'un black'n'roll couillu qui permet de varier un peu les plaisirs.




Hordes - Hordes EP


Encore une sortie Broken Limbs (en mai dernier) pour un EP de black metal anglais froid et raw comme la mort. Mélodique à s'en arracher la peau de frisson, écorché vif, Hordes nous décline toute la gamme des gris. Friches industrielles et grimness over 9000 pour des lendemains qui ne chantent pas.










Murmuüre - Murmuüre


Ce chef d'œuvre est sorti en 2010 et si comme moi vous l'avez raté à l'époque, il est encore temps de vous rattraper. Murmuüre est l'expérience auditive la plus folle qui me soit arrivée depuis que Merzbow m'est tombé sur le tympan. Ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelque chose de foncièrement nouveau, déroutant, fascinant. Basé sur plusieurs heures d'improvisations à la guitare, remaniées, remontées, torturées jusqu'à la rupture, Murmuüre est le mystérieux projet d'un français appelé One. Cataloguée (coupable à chaque fois) black metal, la musique de One sonne pourtant plus à mes oreilles comme un drone psychédélique, une transe à fleur de peau, à la fois foncièrement industrielle et pourtant liée à la nature, à l'organique. La seule référence possible ici serait à aller chercher chez Coil. Je vous laisse juger.



Kadavar - Kadavar


Rock psyche allemand, piquant du nez vers le stoner et le doom, toujours enfumé par la brume 70's, graissé aux ampli Orange. Si le groove était un parasite, c'est sur ce joli cadavre qu'il se serait greffé, avant de laisser exploser des soli incontrôlables vers les cimes. Pensez Hawkwind, Led Zep ou plus récemment Witchcraft et vous aurez une assez bonne idée de niveau de JOUISSANSS que procure cet album.

lundi 16 juillet 2012

Summer Digest, première partie




Pour compenser le néant ayant pris possession de ces pages depuis peu, voilà une petite liste de bonnes choses que je n'ai pas eu le temps de chroniquer.
C'est très peu mais c'est déjà ça. Sinon l'été est pour l'instant dominé chez moi par King Dude et Cult of Youth, le dernier Om, qui aura peut-être sa propre chronique ainsi que l'intégrale de Cobra.

Pour écouter l'album, cliquez sur le titre.

      
Horseback - Half Blood


Quatrième album déjà pour Horseback qui prend une nouvelle direction avec Half Blood. Un chef d'œuvre bizarre de drone, de folk et de psychédélisme tordu porté par un chant hurlé et des expérimentations en tout genre. Sans doute le plus abouti (et le plus abordable) de tous les albums de groupe de Caroline du Nord.









JK Flesh - Posthuman


Broadrick et moi c'est une grande histoire de désamour et d'incompréhension. Je n'ai jamais été subjugué par l'évidence de Godflesh et si la démarche de Jesu me parle beaucoup plus, je n'écoute que très rarement Conqueror ou Ascencion. Avec Posthuman, le contact est beaucoup plus facile d'accès, puisque Broadrick opte pour la simplicité brutale, imposant à la guitare des sévices pervers à tel point qu'elle disparaît souvent sous les effets et les dissonances métalliques. Rien de très nouveau si on est un peu familier avec les multiples projets de Broadrick (Techno Animal en tête), mais un album qui prouve que Broadrick peut encore nous tenir en haleine pendant 55 minutes.







Première démo pour les Suisses de Tardigrada qui nous livrent une black metal atmosphérique mélodique et perçant. Pas de brutalité crasse donc, mais une finesse de composition et une alternance entre poésie triste et phases épiques parfaitement maitrisées.









Homewrecker - Worms And Dirt

Sombre et vicieux, 9 pistes pour 22 minutes. Leur front est si bas qu'il frotte le trottoir mais toute cette fureur est canalisée de manière assez intelligente. On s'en sort donc avec un hardcore métallique cohérent qui parvient à insuffler un groove sale comme on aime.