samedi 30 mars 2013

Deathchain - Ritual Death Metal




Les Finlandais sont de retour avec un 6ème album et comme à leur habitude, leurs intentions sont affichées dès son titre. Parce que les mecs ne sont pas obtus, ils ont choisi de laisser de côté les thèmes lovecraftiens un peu surannés dont ils avaient le secret pour se lancer à l'assaut des rites mésopotamiens et de la sumérienne divinité Pazuzu.

En partant, Cthulhu a pris avec lui la plupart des saillies thrash de Deathchain qui en a rapidement fait son deuil à l'aide de riff black metal et d'atmosphères noires comme le doom des origines. Ritual Death Metal est une créature démoniaque qui a décidé de s'appliquer et de prendre son temps pour déployer ses immenses ailes. Le sextet nous surprend même avec une petite intro au piano, du jamais vu chez les mecs qui avaient jusqu'à maintenant tendance à cogner dans le tas sans s'échauffer.

La production est beaucoup plus ample que par le passé, ce qui décevra sûrement les amateurs de death sourd étouffé sous le cul d'un kraken, mais il ne pouvait en être autrement. Il fallait un son digne des ambitions du Rituel, et les Finlandais l'ont parfaitement trouvé. Et puis c'est normal de faire les choses bien quand on reçoit des invités, en l'occurrence un certain Lars Göran Petrov, échappé d'Entombed le temps d'un dru "Like Worms Upon The Land".

Après près de 10 ans d'agression death-thrash, le groupe avait besoin de se renouveler, c'est chose faite avec Ritual Death Metal, et on ne pouvait rêver meilleure mue.

En écoute ici pour un temps limité, l'album est dispo à partir du 5 avril chez Svart Records.

samedi 23 mars 2013

Kvelertak - Meir



Certains groupes comme Kvelertak semblent n'avoir besoin d'aucun effort pour réussir. Fièrement juchés sur la hype infinie qui avait précédé et suivi la sortie de leur premier album en 2010, le sextet norvégien revient sans surprise avec un album qui récoltera, à n'en pas douter, les louanges de notre petit microcosme extrême. Pourquoi ? Parce que rien n'a changé, et que c'est très bien comme ça.

On pourrait être un peu chagrins de se voir resservir le même mélange de hardcore et de black metal sur fond de hard-rock old-school, mais on est tellement contents que les mecs n'aient pas pris un virage prog/pop foireux comme l'ont fait de nombreux groupes (et notamment leurs compères de Baroness) qu'on ne va pas faire la fine bouche.

Meir est un joli bolide conduit pied au plancher par Erlend Hjelvik, hurleur en grande forme, mais il restera tout de même au plus #d4rk d'entre vous un cap à passer pour  l'apprécier : celui du riffing solaire norvégien, qui sait mordre tout en gardant le sourire au lèvre.  Si vous arrivez à accepter ce paradoxe d'une musique brutale mais joyeuse, vous pourrez sûrement faire quelque chose de cet album.