mardi 26 octobre 2010
The Third Eye Foundation - The Dark / 2010
S'il était un song-writer à retenir de ses dernières années, ce serait conteste Matt Elliott, qui a su, en l'espace d'une trilogie (Drinking Songs, Failing Songs et Howling Songs) redéfinir la folk en s'ancrant profondément dans les musiques traditionnelles européennes, italienne, grecque ou slave. Expérimentateur de génie, Matt Elliott est cependant avant tout l'homme d'un projet électronique, the Third Eye Foundation, plus ou moins léthargique depuis 10 ans et son génial Little Lost Soul. Aujourd'hui, tTEF revient avec The Dark, un album plus mélodique que les précédents, et fortement influencé par la folk hantée du Bristolien. Encore une fois, il a fait appel à Uncle Vania pour un artwork splendide qui assure une cohérence et une continuité avec l'esprit des ses travaux folk.
The Dark se construit autour de 5 mouvements (entre 4 et 12 minutes) aux atmosphères très denses, presque chargées, encombrées de boucles spectrales, de chœurs des cavernes, de cordes des catacombes, triturées, résonnantes. Elliott égratigne le drum'n'bass en le noyant, maniant avec toujours autant de talent la sculpture du bruit audible, de l'harmonie dans le chaos. L'identité et le style particulier de tTEF sont toujours là, avec ces mélodies classiques relativement lentes et ce goût pour les ascensions sonores, en palimpseste, jusqu'à l'implosion, mais Elliott fait mûrir son projet, forcément plus sombre, définitivement hanté (bis) et intemporel.
Tout l'intérêt de cette musique est ici, dans cette bipolarité, entre les beat nerveux et dansants et l'ampleur symphonique des strates de boucles.
Malgré tout cela, on ne peut s'empêcher de rechercher en vain la sensibilité, la puissance d'évocation des différents Songs préférant à la tempête électronique, l'intimité acoustique et les arrangements éthyliques d'Elliott et de ses albums folk.
Sortie le 8 novembre, dispo en pré-commande ici : http://www.icidailleurs.com/
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Comme je viens de le dire dans ma propre chronique, je trouve justement que c'est très sensible. En tout cas, ça touche une corde très sensible chez moi. TRès subjectif, donc! :-)
RépondreSupprimerpeut être pas tout à fait aussi bon que "howling songs" (mon préféré de la trilogie) mais putain de disque tout de même !!!
RépondreSupprimer@mmarsu : En fait, tu n'as retenu que le dernier 1/1à de ma chronique ? :)
RépondreSupprimerNon, je me suis mal exprimé. Je trouve ceci plus sensible que ses chansons folk. Ca me touche en direct. Je suis souvent très sensible à ces oeuvres en "grand écart"...
RépondreSupprimerJ'ai d'ailleurs adapté chez moi aussi. :-)
RépondreSupprimerAhah, nous nous sommes compris.
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