mardi 4 mai 2010

Dérouillons-nous gaiement

Après un mois d'avril relativement muet et avant une nouvelle bordées de minichroniques, je me retrouve en ces lieux avec plein de choses très intéressantes à vous raconter.




En avril j'ai fait la connaissance de Membrane. C'est accompagné de Frangie et de mon anarchiste préféré que je rentre pour la première fois (*émotion*) au Glaz'art, qui sous ses airs de bunker paumé dans les friches de Pristina, se révèlent être une chouette salle. Les pauvres garçons ouvraient pour les soporifiques Mouth of the Architect, qui, déjà loin d'être passionnants sur galette, ne s'en sortent pas mieux en live. Ce qui m'a donné l'occasion de découvrir le Glaz'art et son arrière-cour/terrasse pleine de rats gros comme l'organe de Peter Steele. Membrane donc, un power-trio from Vesoul qui se démène dans un magma heavy carré et efficace très inspiré d'Unsane. Le batteur est fou et tente d'hypnotiser le public, et je crois que ça a un peu fonctionné. Après avoir fuit Mouth of the Architect je me rapplique vers le merch pour deviser comme il se doit avec les haut-saônois. Une discussion rapidement interrompue par le staff du Glaz'art. Tout le monde dehors. Il est 22h30, faut pas déconner. La soirée se termine dans un bar non loin du Glazart, tenu par le sosie de Keith Richards. Le bar s'appelle Les Pierres qui Roulent. Le groupe à l'intérieur joue des reprises des Rolling Stones.




 Trois jours après, toujours accompagné de Frangie et de l'Anar, je me rends à la Maroquinerie pour voir Shrinebuilder, Kylesa et Dark Castle. Pas de supergroupe du doom pour cause d'Eyjafjallajokul. Rien de très grave, au vu de l'album moisi de ces derniers. Je vous passe le sempiternel bière/clope/barbus pré-concert pour vous parler du premier groupe à se produire sur scène : le duo Dark Castle. J'étais persuadé de n'avoir jamais entendu le son de ce couple batterie/guitare mais je comprends vite que je les connais et qu'ils sont un peu chiants. Du sludge/doom sans grand intérêt. Bon, une fille qui éructe en jouant de la guitare reste une des plus belles choses qu'il m'ait été donnée à voir (ça et la vidéo des marmottes qui se tiennent la main), mais connaissant sa collègue de Kylesa, on ne peut trouver Dark Castle que passable.
Kylesa, que-j'avais-prévu-de-voir-cet-été-avec-Converge-mais-qu'en-fait-j'ai-gagné-une-place-donc-jsuis-venu, livrent un set intense faisant la part belle au dernier album. Le son est énorme, les guitares parviennent à rivaliser de bruit avec les deux batteurs parfaitement synchrones, le seul défaut restant les voix, trop en retrait. L'anar, plutôt habitué aux concerts de punk, et que j'emmenais à son premier concert de vrai metal burné, me tend très vite ses lunettes pour se jeter à corps perdu dans une fosse chahutante mais courtoise. Le set de 45 mn est trop court (l'annulation de Shrinebuilder laissait espérer une setlist un poil plus étoffée) mais l'énergie du combo de Savannah nous comble malgré tout et c'est en sifflotant les riffs épiques de Kylesa que nous avalons un excellent kebab de Gambetta.
  
Notons au passage les efforts de Kongfuzi qui se sont bien sortis les doigts pour maintenir le concert menacé par la cendre islandaise.



Enfin le #liveFAIL de la semaine c'est ce petit concert passé inaperçu. Je me démène pour arriver à temps à la Taverne de Dickens pour apprendre, qu'en plus du temps de merde, Quartier Rouge (le groupe qui m'avait motivé à traverser tout paname) a déjà joué. 4 morceaux. Stoppés car ils faisaient trop de bruit. Ahah. Devant ma mine déconfite de chiot orphelin, les mecs me proposent de venir les voir en répèt' le lendemain à Argenteuil. J'ai bien évidemment perdu l'adresse. (si vous passez par là les gaziers, il me manque le nom de la rue).
La Taverne de Dickens c'est donc un bar. Petit avec ça. Tenu par un gentil grand-père qui est soit sourd, soit un peu fou. Accueillir Quartier Rouge, tout le monde aurait pas les bollocks de le faire. En parlant de bollocks, je me retrouve donc devant les épileptiques et bien-nommés lyonnais de Burne, les seuls n'ayant pas encore joué. Nom au singulier pour un duo basse/batterie fan de néons. Après leur très court set, passablement sourd, j'avais en tête l'image d'un groupe fougueux et bruyant entre le martèlement de Duracell et la fougue de Lightning Bolt. Il s'avère qu'en studio, le bordel grésillant du live se transforme en math-rock noisy plus mélodique que je ne le pensais mais toujours aussi rageur. Une bonne découverte donc, malgré le ratage Quartier Rouge.


Au programme des chroniques à venir : du néo-metal qui n'en fut jamais, de la skull music qui sent la cave, des bordelais sans voix et du post-rock instrumental pas chiant



bOnUs InUtIle : Mon Iphone est devenu sourd.  Par Burne.


 

1 commentaire:

  1. En même temps je crois que Quartier Rouge à joué que 4 ou 5 morceaux ! donc t'as pas rater grand chose.
    Que la Taverne de DIckens fasse encore du bruit ...

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