vendredi 18 février 2011

Virus - The Agent that Shapes the Desert


Music in a silent universe

Il y a cette basse potelée, plastique, qui coule et rebondit. C'est elle qui décide. Derrière elle se débattent dans la rouille et l'acide, des guitares d'acier, sûrement pas désaccordées, mais dissonantes. Elles s'enroulent autour de la Basse originelle, l'enserrent, la cisaillent, et répètent à l'infini leurs riffs alien, pour lui voler le premier rôle, s'imposer comme le squelette de ce baladin des enfers.
Il y a cet étrange désert rouge, martien, veiné de torrents de poix noire, fleuves léthargiques, coulants telle une lave fatiguée. Cette musique est née dans le soufre et le feu, hasardeuse et pourtant implacable. Au milieu des étendues stériles chante l'histrion, lyrique, enflammé, fou. Il chante seul, prêcheur abandonné de tous, et raconte les villes en ruines, le soleil cuisant, les reflets mouillés sur le sol desséché.
Ça y est, tu le tiens le véritable jazz noir, la soul empoisonnée.



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