mardi 10 avril 2012

Burzum - Umskiptar





Des deux derniers albums de Burzum, (Belus en 2010 et Fallen en 2011) j'avais avant tout retenu la simplicité primitive d'un art brut, comme si Vikernes avait besoin de faire un point sur sa musique après de longues années passées loin d'un genre qu'il a contribué activement à définir. La prise de risque était minime mais ces deux albums n'en prenaient pas moins la forme d'un manifeste. Le Comte Grishnack nous avait d'abord livré un album guerrier avant de peaufiner son propos dans Fallen en amenant ce qui semble être la nouvelle touche Burzum, à savoir de longs passages de narrations, de poèmes récités et de chants clairs.

C'est d'ailleurs ainsi que s'ouvre Umskiptar avec "Blóðstokkinn" et son spoken-word fleuri qui amène tout en douceur l'excellent "Jóln", parfaite extension de Fallen. Un morceau répétitif, mélodique et lent, imprégné de paganisme sauvage qui annonce un album intéressant. Et pourtant, très vite, on s'emmerde. Là où la répétition dans Belus et Fallen servait la musique, ici elle semble vaine et inaboutie. Difficile pourtant de noter une différence cruciale entre la livraison de 2012 et les précédentes, mais quelque chose ne va pas, une connexion nous échappe et on décroche assez vite.

coucou ;))))     © M.C.


Cet album est trop lent. Aucun morceau pris individuellement n'est vraiment mauvais (même si plusieurs sont fortement dispensables). D'ailleurs j'écoute volontiers cet album, mais chaque fois mon attention s'échappe ailleurs, et Umskiptar s'étire jusqu'à n'en plus finir. (Le dernier tiers de l'album est un supplice si l'on essaye de tout écouter d'une traite.) À trop vouloir explorer le côté atmosphérique de son black metal, Vikernes s'est quelque peu égaré et il manque à Umskiptar non pas un supplément d'âme (ce truc dont je parle souvent et qui fait d'un bon album un chef d'oeuvre) mais plutôt d'une flamme.

Je ne parle pas ici de violence ou de colère (qui ne sont pas nécessaires pour faire du bon black metal), disons plutôt que la musique de Burzum manque aujourd'hui d'une feu plus vivace, d'une volonté plus forte. Le concept de vieille europe et de retour aux racines du peuple norvégien tient sûrement très à cœur à Virkernes mais ne se suffit pas. Espérons que le cru 2013 sera autrement plus intéressant.



2 commentaires:

  1. http://www4.zippyshare.com/v/14230041/file.html

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  2. J'suis en train d'écouter l'album, il à l'air un peu naze...

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