Karl Runau, de prime abord, c'est un peu le mec chiant de Galakthorrö, celui en chemise terne boutonnée jusqu'en haut, qui réajuste ses lunettes en trifouillant des machines tout seul dans son labo. Il parle à personne et il fait de la minimale. De prime abord seulement parce que le petit Karl (Kraftwerk's dejected half brother comme l'appellent ses potes de label) a de bonnes choses à t'offrir. Il œuvre dans une electro minimale faite de roucoulements analogiques et de synthés qui fleure bon l'indus old school tout en y ajoutant une ampleur organique assez intéressante. Les morceaux se construisent en enchevêtrements de boucles et de nappes, tout en retenue mais sans jamais se défaire d'une certaine tension, voire même d'une certaine fougue (Confused Electrons). Organique, le terme peut être trompeur : la musique de Karl Runau est mécanique et froide, mais il insuffle (notamment par le biais des rythmiques et des basses) une chaleur, un côté humain déstabilisant dans ce style particulièrement robotique. Interesting, Doctor Runau.
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