lundi 28 septembre 2009

Der Blutharsch : Gold gab ich für Eisen (1999)





Y’a-t’il un réel intérêt à écouter un live de Der Blutharsch? Il est vrai que Julius lui-même disait ne pas être particulièrement excité par ses premières prestations scéniques proches d’un karaoké glauque et impersonnel. L’intérêt d’un tel live n’est pas évident de prime abord, mais à y regarder de plus près, Gold Gab Ich Für Eisen n’est pas totalement superflu. Déjà parce que Der Blutharsch en live à cette époque, c’est Julius, seul au chant, mais aussi un vrai batteur, sur une vraie batterie. On se retrouve donc avec une approche totalement différente des albums studios : les percussions sont prédominantes et organiques alors que le chant, lui-aussi mis en avant, permet de mieux saisir les incantations de Julius. Le corps des morceaux, beaucoup plus simple qu’en studio, se concentre sur des loop fantômatiques lointains et sur des sample bruitistes. Pas de fioriture mais plutôt le squelette du son DB. L’atmosphère, déjà bien plombée sur les productions studio, est ici complètement morbide. Hormis la piste d’introduction reprenant la guillerette Lily Marleen, le reste de l’album est une promenade sur un champ de bataille, après la bataille s’entend. Les rythmes hypnotiques et les imprécations de Julius font de ce live une messe noire (impression renforcée par l’utilisation de chœurs masculins),une procession guerrière et inquiétante.

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