Eh toi, ouais toi, la relève (in)rock 2010, le buzz (paf) à venir... Tu veux savoir ce que c'est que faire du rock? Attention mon loulou, il suffit pas d'avoir les cheveux frisés, un perfecto et une gueule d'ange, non non, moi je te parle des racines, des mecs venus du blues, des monstres chevelus au plectre aiguisé, de Ten Years After, de Fleetwood Mac, de Canned Heat. Des mecs sans qui les Black Keys ou les frangins/amants White n'existeraient pas. Les Groundhogs comme beaucoup de leurs confrères d'outre-manche/atlantique, s'ancrent dans cette tradition blues sèche et revêche auquel s'ajouteront progressivement une violence et une noirceur rock.
Thank Christ for the Bomb, malgré ses parures hippies et son déni des ténèbres (
Darkness is no friend) nous balance d'entrée un
Strange Town à la guitare cinglante. Hop stop stop stop. Guitare. Oui parce qu'en fait,
Thank Christ for the Bomb, c'est une ode à la guitare, un monument à la gloire de Tony McPhee. Même en son clair, le chanteur-guitariste parvient à faire sourdre une tension, une nervosité, décuplée lors de ses soli électrifiés possédés par le malin. Le mec est une usine à riff , calibre distortion & wahwah , ce qui rattrape un chant parfois un peu juste. Et puis comme beaucoup de chanteur-guitariste, il lui arrive de chanter en chœur avec ses riff, et ça c'est bien m'voyez? Nous voilà en présence d'un drôle de machin, un heavy blues burné à papa, qui accuse le coup de ses 39 années mais qui reste au sommet : Rock History 101.
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