vendredi 8 janvier 2010

Dinosaur Jr - Farm




Tout le monde est d'accord. Pas un bémol, pas un connard prétentieux pour venir casser les noix : le dernier Dinosaur Jr est une tuerie. Il faut dire que Beyond était déjà un impressionnant condensé de talent d'écriture, de hargne adolescente et de maturité sereine. Dans la famille des groupes qui réchauffent je demande les 3 tontons (à défaut de grands-pères). Le trio revient enfoncer le clou déjà bien planté il y a 3 ans, et ce sans se départir d'un flegme et d'une facilité déconcertante. Ce putain de je m'en foutisme exacerbé de mecs qui semblent nous dire, l'oeil dans le vague loin derrière nous, et le sourire narquois : "Eh ouais bonhomme, on fait ça comme toi tu t'en grilles une, les mains dans les poches, en pensant un peu à ça, un peu à autre chose, en fait, on s'en fout." C'est de cette facilité que découle le génie des sauriens qui sont passés maître dans l'art qui est le leur, à savoir écrire des chansons. Tout simplement écrire des chansons, faire du rock. Du rock à guitare bruyant et mélodique mariant Eddie Veder (pour le chant, frappant par instants) aux morceaux les plus pop et ensoleillés des Lemonheads. Étonnant d'ailleurs de voir comme ces deux groupes n'ont jamais autant sonné 90's que dans leurs sorties les plus récentes. Farm (et son artwork Entien de toute beauté) coule tout seul. Méchamment paisible (l'inverse marche aussi), parfois ralentissant, il révèle le détail de ses compositions ciselées, avant de repartir avec fougue, toujours arnaché de soli trililili chers à Jay Mascis.

Ces mecs sont en avance, c'est sûrement pour ça qu'ils semblent constamment prendre leur temps.

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