Gloire au Porteur de Lumière mes amis, il leur a montré le chemin, il a creusé pour eux l'Infâme, il les a traînés vers les profondeurs, et il a vu que c'était extraordinairement bon. Oui mes chers petits, encore du black metal, et encore un groupe français. Oui mes chères boules de vice, c'est d'Aosoth dont je vous parle.
On les connaît déjà, oui, on s'est déjà fait malmener sévèrement par les 2 précédents albums, ces murs de bruit noir ultraviolents. Comme moi, mes ouailles inverties, vous n'avez peut-être pas vraiment accroché, à cause d'un manque d'originalité, d'une brutalité vaine, d'un decorum caricatural? C'est possible, tout cela est possible. Ou plutôt était possible. Il faut dire qu'on avait la tête ailleurs, entre Blut Aus Nord et Deathspell Omega... Aosoth ne m'avait jamais paru digne de venir se tenir dans la cour des grands. Et puis III est arrivé. Comme une vilaine bête galeuse, III mord, et ne relâche jamais son emprise. Rien d'excitant, rien d'entraînant, pas de soupirs, pas de dandinement. III est monotone, lent, asphyxié. L'image de la catabase n'a jamais été aussi juste : on creuse perpétuellement, dans une terre noire avec un certain abandon mais sans jamais trouver de poche d'air, de sursis. On croit être arrivé au bout du voyage, mais on se trompe, rien n'est fait, rien n'est joué et les guitares lacèrent un peu plus ce qu'il te reste d'ouïe.
Oui, Gloire au Porteur de Lumière, il leur a montré le chemin, et Aosoth s'est défait de ses gonds, emmenant dans sa fuite le meilleur de ces illustres confrères.
C'est noir, c'est dégueulasse, c'est étouffant et c'est beau.
RépondreSupprimerPas super satisfait de la chro faite pour AlternatiVe, mais au pire j'en reparlerais.
Parce que c'est juste un putain de parpaing noir