vendredi 8 juin 2012

Wreck and Reference - No Youth



En janvier j'étais revenu avec un peu de retard sur la première sortie bruyante de Wreck and Reference, Black Cassette, sortie que j'avais eu un peu de peine à placer sur le grand échiquier musical tant le son des californiens est riche et varié.

Le lo-fi electronic doom dont ils se réclament se manifeste dans les faits par une entité noise furieuse avec laquelle se débat le spoken word incantatoire d'un David Tibet et les hurlements black metal. Tout comme Black Cassette, Wreck and Reference erre dans un labyrinthe et nous perd totalement dans sa folie. J'avais évoqué Mount Eerie, une impression qui se confirme à l'écoute de No Youth, notamment par cette manière très proche de faire advenir le chaos, à coup de splash cymbal résonnantes et de guitares aigües lancinantes. À la seule différence que WaR a été nourri au metal, et que l'épaisseur de morceaux comme Inverted Soul injecte une menace et un danger étrangers à Phil Elverum.


On peut aussi penser au screamo moderne que peuvent fournir des groupes comme Beau Navire ou Loma Prieta, mais dépourvu de tout vernis, sali, torturé. No Youth est en fait une symphonie complexe qui vous demandera -c'est indispensable- plusieurs écoutes attentives pour en saisir toutes les subtilités.

Finalement, le mieux avec Wreck and Reference, c'est de l'écouter et de se taire.


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