On pourrait, par mégarde, confondre ce Belus avec un album de black metal de bonne facture, d'un groupe lambda, avec un sens de la mélodie aiguisé, un goût prononcé pour la répétition inlassable de riffs efficaces et un penchant pour les étendues enneigées norvégiennes. On pourrait, par exemple, s'extasier devant le grain de ces guitares, devant la mélancolie simple mais poignante des morceaux, devant la fausse-chaleur qu'apporte la basse charnue.
On pourrait se perdre dans l'unité de l'objet, qui s'étend avec fluidité, en un tout compact et effilé. On pourrait s'attarder avec plaisir sur les incursions galopantes presque pop de certains morceaux. On pourrait l'écouter quelques semaines, se surprendre à le ressortir, à y revenir, comme ça mine de rien. On pourrait alors se rendre compte qu'il ne s'agit pas ici d'un simple disque de black metal, mais du nouveau méfait d'un homme qui a apporté au genre ses lettres de noblesses.
Déçu par le nouveau Burzum? Déçu par la facilité du propos? Sûrement pas, car derrière l'apparente simplicité de Belus repose l'art primitif et viscéral, toute la genèse de cette musique. Belus est une cosmogonie, un récit des origines, dont la simplicité n'a d'égale que son amplitude.
Merci pour ton commentaire, ça fait toujours plaisir à lire !
RépondreSupprimerAlors pour ce nouveau Burzum, je suis assez d'accord avec ta chronique, le son est très organique et les morceaux hypnotiques bien comme il faut, c'est surtout très psychédélique, enfin je trouve. Il y a quelque chose dans le goût pour la répétition et l'épaisseur du son qui me donne cette impression.
Une bonne surprise !