samedi 20 mars 2010

The Dillinger Escape Plan - Option Paralysis


 http://www.metalitalia.com/cms/images/bands/t/the_dillinger_escape_plan/the%20dillinger%20escape%20plan%20option%20paralysis.jpg


Et moi qui croyait que tout le monde se touchait sur Ire Works. Apparemment non, certains ont comme moi senti la baisse de régime et le manque d'âme d'un album décousu dans le mauvais sens du terme. Ire Works, c'est un peu les chutes d'un Miss Machine, hargneux mais rachitique et prévisible, là où son prédécesseur héroïque venait rompre avec le passé (pour le bonheur de certain et le malheur de beaucoup, Calculating Infinity restant le chef d'œuvre inégalable pour de nombreux adeptes). Option Paralysis quant à lui était parvenu à aiguiser plus que de raison mon attention avec un single colossal (Farewell, Mona Lisa), ample bourrasque de plus de 5:00 et condensé parfait du nouveau DEP, dans la droite lignée de Miss Machine mais bien plus metal.

Les 5 premières pistes s'enchaînent sans véritables ruptures, avec d'une part des morceaux ambitieux (souvent supportés par un refrain au chant clair) et des titres plus courts, sortes de ricochets frénétiques agrémentés d'expérimentations en tout genre (Endless Endings nous gratifie même d'une session free-samba, pas moins.). Arrive ensuite Widower qui introduit la nouvelle donne de DEP : le piano. Et pas n'importe quel piano. Celui de Mike Garson, claviériste pour Bowie, Trent Reznor ou les Smashing Pumpkins. Piano-voix donc, pour entamer ce très riche morceau construit autour d'une ascension progressive vers un déchirement final littéralement paralysant. Morceau charnière, Widower bascule vers une deuxième moitié d'album impétueuse démontrant que DEP assure quand il ralenti la cadence (Room Full of Eyes) mais aussi quand il se lance de manière débridée dans la mêlée (Chinese Whispers, I Wouldn't if You Didn't). Billy Rimer (le nouveau batteur) est magistral et bombarde subtilement (sic) d'un bout à l'autre de l'album. Option Paralysis se clôt sur une piste plus lumineuse (à défaut d'apaisée) et mélodique à base de samples et de boucles inversées, toujours soutenus par le jeu de Garson.

Il ne m'a pas été facile de dépasser ce premier titre magistral, difficile en effet de captiver l'auditeur après un chaos dès le premier round, mais Option Paralysis en vaut vraiment le coup, mutant parkinsonien, à l'image des artworks du groupe, fiers hérauts d'un metal dont la technicité ne gâte en rien le lyrisme.


1 commentaire:

  1. En voilà un qui est assurément dans mes listes. j'aime leur côté exhubérant et décomplexé.

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