Diantre qu'il est bon ce Rising Sun! Fichtrement langoureux, diablement dansant ce quatrième album des TSO. Savant dosage d'afro-beat fébrile (référence aux Egypt 80 et à la famille Kuti inévitable), d'ethio-jazz exalté (certains titres portent l'empreinte de Mahmoud Ahmed) et d'une larme de muzak lounge flirtant avec le kitsch. La contrebasse entêtée s'accroche à ses trois notes qu'elle va répéter jusqu'à la démence, les cuivres magistraux brament puis chuchotent, soutenus par une myriades de percussions tropicales qui finissent de nous perdre. On ne sait plus trop où on est, hagard en plein jet lag entre Addis-Abeba et Rio, avec James Brown dans la soute et Mulatu Astatke en steward. Rising Sun est d'autant plus appréciable qu'il est empreint d'un mysticisme forcément afro, animiste et radieux qui doit faire des concerts de l'orchestre de véritables cérémonies hypnothiques. Les mecs de Nova doivent être priapiques depuis un mois et ils ont raison. Ah tu voulais du easy listenning sans corpsepaint? En voilà!
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