mercredi 6 juillet 2011

Der Blutharsch - The Philosopher Stone (2007)



En septembre 2009, je m'étais lancé dans une rétrospective Der Blutharsch que je n'avais jamais pris le temps de finir. Motivé par l'arrivée imminente d'un nouvel opus du groupe autrichien, je me suis dit qu'il était temps de reprendre cette tentative un peu vaine de définition de l'entité Der Blutharsch là où je l'avais laissée, à savoir en pleine mutation.

Aucun des albums de Der Blutharsch ne ressemble au précédent, et ce depuis les tous premiers enregistrements du groupes, mais, malgré ses différences, The Philosopher Stone s'inscrit parfaitement dans la continuité de When Did Wonderland End?.  C'était déjà clair sur ce dernier, Julius et sa bande étaient parvenus à transvaser toute leur personnalité, leur aura, de l'indus vers le rock'n'roll.  
TPS continue donc à sculpter le nouveau son Der Blutharsch, tout en nuances, amalgame brumeux de rock noir psychédélique et de folk-pop plantureuse. Les chansons sont courtes, répétitives (sans doute un reste de la période martiale de DB) et pourtant très riches. Sur une boucle rythmique et une basse charnues se développent des lead de guitares fuzz, d'orgues 60's, enluminés d'arrangements folk (flûte, violons, tambourin...) et soutenues par un chant que se partagent les différents membres du groupe : complaintes lascives, psalmodies quasi-méditatives, chœurs etc. Apparaissent aussi des touches électroniques discrètes, quelques beat indolents qui se mêlent parfaitement à l'ambiance générale du disque.
Julius a peut-être réellement trouvé sa Pierre Philosophale, celle qui transforme tout en or, celle qui permet à un mec de faire du rock'n'roll sans tomber dans l'illusoire et la futilité, celle qui lui permet aussi de revenir tous les 2 ans avec un grand album.


Der Blutharsch - II by thelightcarrier

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